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Fiche de Victor Lebuis : Des souvenirs obscurs de l'Ecole Abbatiale

Publié le par christine brunet /aloys

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Anne Renault a lu "Les enfants du Grand Jardin" de Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

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Les enfants du Grand Jardin

 

de Carine-Laure DESGUIN

 

aux Editions Chloé des Lys (Belgique) 2012

 

 

On pourrait dire : « C'est l'histoire d'enfants abandonnés, issus de familles misérables, de parents alcooliques, drogués, à la rue, que leur enfants ont peu ou pas connus, et que deux femmes, Nicole et Marianne, ont recueillis, pour leur donner le goût de la vie et leur ouvrir l'avenir ».

Et on aurait appris bien peu sur ce que sont « Les enfants du Grand Jardin »... Mais il est vrai qu'il difficile de rendre compte de cette féerie verbale, de ce feu d'artifices de mots, ou un son en entraîne un autre, une image une autre, dans une sorte de farandole endiablée. Le sens est là, mais l'essentiel du livre réside dans ce style créateur, inventif, coloré, qui fait jaillir des phrases des images inconnues, des associations improbables.

 

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Le narrateur, Vérone - tous les enfants portent le nom d'une ville, Venise, Oran, Berlin,Capri... – est un de ces « pauvres enfants », de ces « têtes à trous », qui ne « pigent » pas tout, que tout destinait au départ à la rue, à l'enfermement, voire à la mort. Mais, comme tous les enfants du monde, il est doué de l'incroyable pouvoir de l'innocence et de l'émerveillement. Et il a eu la chance de croiser le chemin de Nicole et Marianne, ces deux fées du bonheur, ces deux donneuses d'un amour libre et inépuisable.

Dans le carré vert du « Grand Jardin », les trous se colmatent, les joies s'unissent, les désirs se libèrent. « Mission accomplie » pour les deux femmes. Le malheur s'oublie, c'est le bonheur qui gagne. Et l'histoire devient celle d'un « Grand Jardin pour tout le monde, pour les enfants de tous les pays de la terre, pour les lutins, pour les étoiles, pour les oiseaux des airs, pour les artichauts, pour les crapauds et les rivières profondes... »

Prenez ce livre entre vos mains et ouvrez-le, aucune analyse ne peut rendre compte de l'exubérante magie de sa langue. On ne résume pas un poème, on le lit...

 

Anne Renault, auteur de Chloé des Lys

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Publié dans Fiche de lecture

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Chloé des lys et Actu TV sur Twitter ...

Publié le par christine brunet /aloys

 

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Chloe des Lys et ACTU-tv sur Twitter ! 

 



La plupart d’entre vous connaissent déjà facebook et l’emploient pour faire connaissance avec d’autres personnes intéressées par l’écriture , échanger des infos et faire connaître les livres qu’ils ont édités ou s’apprêtent à publier.
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Mais connaissez-vous Twitter ? Ce nouveau réseau social en pleine explosion, qui permet des échanges instantanés de messages courts avec celles et ceux qui acceptent de vous suivre ?

Chloe des Lys et ACTU-tv y sont aussi depuis peu… peut-être l’ occasion d’ouvrir un compte (5 minutes) et de vous lancer dans ce nouveau milieu, souvent plus jeune, des gsm, tablettes et autre Iphone.

Ne soyez pas le dernier : tapez https:// twitter.com/ inscrivez-vous gratuitement et connectez-vous sur ‘chloedeslys’ en un seul mot. Voilà. Il ne vous reste plus qu’à tweeter avec nous et re-tweeter nos infos à vos amis….

 

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Fabienne Merkelbag : l'écriture, c'est "Oser dire les choses, parce que l’écriture permet de se dépasser."

Publié le par christine brunet /aloys

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Pouvez-vous vous présenter, svp ? Parlez-moi de votre /vos livres en quelques mots.

Fabienne Merkelbag, 50 ans, mère de deux filles, Florence (23 ans) et Romane (19 ans). Après une enfance passée en Allemagne, je vis dans la région liégeoise depuis l’âge de 18 ans. J’y ai effectué mes études de master en Histoire à l’Université de Liège. Après avoir travaillé comme collaboratrice parlementaire pendant plus de dix ans, je suis depuis 2002 Inspectrice de la Culture au Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 

Mon livre, Sagrada Familia, est un ensemble de chroniques inspirées de faits réels mais détournés sur un ton impertinent, mêlés d’humour et de mauvaise foi.


Voilà qui promet ! Original, en tout cas... Depuis quand écrivez-vous ? Un déclencheur ?

L’écriture a toujours fait partie de ma vie. Je fais partie d’une génération qui écrivait régulièrement à sa famille pour les vœux, les anniversaires, les vacances etc… cette habitude d’informer la famille sur les petits faits quotidiens m’a amenée à raconter de manière plus humoristique les événements qui m’ont marquée.

 

Définissez le mot écriture 

 

L’écriture est pour moi un Art. Lorsque je lis, je suis impressionnée par le style de certains auteurs. Leur capacité de faire vivre un personnage ou une intrigue estimages-0165.jpg finalement assez rare. C’est à force de lire que j’ai eu envie de m’y essayer. Poser les mots sur un papier et imaginer comment il sera perçu par le lecteur. Oser dire les choses, parce que l’écriture permet de se dépasser. Comme la peinture, la sculpture ou la musique…


Votre style ?
 

Je crains n’appartenir à aucune style. Ni romancier, ni nouvelliste, ni essayiste. Juste une « écriture spécifiquement belge » comme me l’a écrit l’écrivain belge Patrick Virelles (Peau de vélin, Bestaire impertinent…) en 2006 lors d’une participation à un concours de ‘nouvelles’. C’est vrai que le ton est familier et composé d’expressions wallonnes et bruxelloises.


L'écriture est-elle une passion ? En avez-vous d'autres ? Si oui, y at-il interaction entre vos passions ?

 L’écriture est une réelle passion. Je ne peux rester devant une feuille, un bout de papier ou un post-it sans y griffonner quelques mots. Mon autre passion est la lecture. J’adore les auteurs contemporains. Je ne me déplace jamais sans avoir un livre avec moi. Dans mon sac, dans la voiture… et bien sûr partout dans la maison.


Comment appréhende-t-on votre travail d'écriture autour de vous ?
 

images-0292.jpgDepuis des années, l’envoi par mail de mes « bafouilles » ravit mes proches. J’ai été régulièrement encouragée à continuer. Mais il s’agissait de mon entourage, que je savais bienveillant… Ce sont les encouragements de Patrick Virelles, auteur reconnu, qui m’ont poussée à les mettre en forme pour une publication éventuelle. J’ai été enchantée lorsque Chloé des Lys a eu envie de miser sur mon livre…


Facile ou compliqué d'être lu ?
 

Facile ; il s’agit d’une écriture simple, familière, enjouée… 

 

Vous êtes historienne : pourquoi ne pas avoir choisi d'écrire un roman historique ou, tout au moins, un roman très ancré dans l'histoire ?

  

Le roman historique est une discipline qui demande une grande rigueur, en termes de respect des faits, des personnages et de la critique historique. Je préfère, grâce à l’écriture, me laisser aller à la description d’une série d’événements qui me touchent. Je ne peux écrire que lorsque les mots qui s’alignent me bouleversent, ou me font rire. Lorsque l’on a reçu une éducation stricte, cadrée, c’est peut-être dans l’expression libre et créatrice que l’on trouve un exutoire… A croire qu’en cas de « débordement », ou d’impertinence, je pourrai me retrancher derrière un « c’est pas moi, c’est mon personnage qui l’a dit »… 

 

Pour l'avant-dernière question, j'aimerais vous la poser différemment : vous partez du

réel pour raconter vos histoires, 

      a/ vos personnages sont-ils fortement inspirés de votre entourage ?

Dans Sagrada Familia, tous les personnages existent. Que ce soit Florence, Romane, Gisèle, Claire ou Simonne, tous partagent ma vie, de près ou de loin. Chaque chapitre débute d’ailleurs par un prénom. Une manière de leur rendre hommage, sans doute. Ma façon de leur dire que je les aime… Dans mon quotidien, j’ai beaucoup de mal à le dire. L’écrire m’est plus facile… 

 

       b/ écrire, c'est se dévoiler, plus ou moins... Vrai/faux ?

C’est particulièrement vrai puisque je parle de moi et de mes proches. Même si mes récits sont ‘romancés’ ou font preuve de mauvaise foi, c’est tout un pan de ma personnalité qui est dévoilé… Lors d’une allocution que j’avais faite lorsque j’ai gagné le deuxième prix de l’Eau Noire à Couvin en 2006, j’avais dit que je comparais l’envoi d’un manuscrit à un accouchement. L’impression de se livrer. De se donner. Complètement. Sans pudeur. Le jour où l’on diffuse un texte, on n’en est plus maître. C’est angoissant … et terriblement excitant…

 

       c/ Là, je vous suis à 100% !!!! l'auteur s'expose, quelque part... D'où ma question : est-il compliqué pour vous d'être lue.

 

Au début, certainement. Mais voilà plusieurs années que je partage mes textes avec mes proches. Je reconnais que j’ai besoin du regard des autres pour m’améliorer. L’important est que les commentaires soient sincères. Je préfère une critique négative à des propos flatteurs qui ne respirent pas la sincérité. Je tiens compte des remarques ou des conseils que l’on me donne. J’en ai besoin. C’est cela avancer…

 

Vous dites imaginer comment vos écrits vont être perçus par vos lecteurs : écrivez-vousnoelNouvelAn2007et08-133--1-.jpg pour vous ou essentiellement pour les autres ?

Dans un premier temps, j’écris pour moi. Et puis, rapidement, l’envie de partager mes écrits avec les autres. L’envie de partager…

 

 Qu'apporte, selon vous, le mélange de "langues" à vos récits ? N'avez-vous pas peur que cet aspect restreigne le nbre de vos lecteurs ?

Inclure des expressions « belges » dans mes textes est apparu comme une évidence. Le récit se voulant avant tout ‘oral’, j’écris comme pourrait parler « monsieur tout le monde ». Avec des mots comme « chique », « lacquemants », « frappadingues » ou « zine », je me permets un ton insolent qui dénote avec le langage « bon chic bon genre »… Et j’aime citer des lieux typiquement liégeois, c’est une manière de dire que je suis bien dans la cité Ardente… Je ne pense pas que ces quelques termes effrayeront le lecteur. Au contraire…

 

Allez, un extrait pour vous mettre en appétit...

 

Une semaine sur mon voilier nous propose Claire ? Nous, c’est Lucrèce et moi. Le voilier est amarré à Cadix. Cadix, en Andalousie, pas Cassis, à côté des calanques. Cadix, c’est plus à l’Ouest. Et plus au Sud… Oui, parce que la proposition n’était pas encore digérée que j’ai vite fait de revisiter ma boussole. Parait qu’un marin ne parle pas comme moi. ‘Au dessus’, c’est le Nord, ‘en bas’, le Sud. ‘A droite’, tribord et ‘à gauche’ babord.

 

Merde, faudra que j’informe Di Rupo qu’il est de babord et à de Wever qu’il est tribordien. Quant à l’ouest, j’y suis assez régulièrement pour savoir l’identifier rapidement…

 

Venez faire du bateau qu’elle nous dit Claire, à trois on passera le détroit de Gibraltar. Je vous expliquerai comment on navigue… Fastoche, me dis-je. Sportives comme pas deux, Lucrèce et moi avons, dans nos jeunes années, pratiqué une série de sports. On connait tous les termes concernant la pratique du canasson et nous sommes capables de traduire les yeux fermés les ‘lets’, ‘sets’, et autres ‘smashs’ tennistiques.

 

N’empêche, je dois bien admettre mon incompétence en termes de jargon maritime : j’ignorais qu’un ‘phoque’ pouvait s’écrire ‘foc’ et n’était pas uniquement un mammifère pinnipède ; je pensais qu’une ‘défense’ n’était que de l’ivoire interdit à la vente depuis le massacre de nos amis les éléphants ; je ne savais pas que le ‘duc d’Albe’ était, outre un tortionnaire ibérique, un poteau planté dans l’eau des ports, et encore moins qu’un ‘pont’ était autre chose qu’un jour où les fonctionnaires ont –encore- congé ; enfin, un ‘génois’ n’était dans mon esprit étriqué qu’un petit suisse beau, riche et consterné de ne pas m’avoir encore rencontrée…

 

 

Comme Fabienne Merkelbag l'a très justement écrit, un livre est, qu'un auteur ne veuille ou non, un reflet de lui-même, de son univers de sa personnalité. Cela transparaît dans l'écriture, le genre choisi, le style... Cela le rapproche du lecteur... et fait, en même temps, son unicité. 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

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Publié dans interview

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Carine-Laure Desguin et la Fédération des Associations Actives de Belgique...

Publié le par christine brunet /aloys

 

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Désolée, vraiment, de vous emmerder avec ces prix gagnés...Durant les longues soirées d'hiver, j'ai participé à plusieurs concours et voilà, à présent, y'a pas que des flocons qui tombent du ciel, y'a des prix aussi...

 

La Fédération des Associations actives de Belgique (Fedactio) a organisé un concours national de nouvelles. Ce concours veut contribuer à la cohésion sociale en encourageant les participants à réfléchir ...L'amitié, la diversité culturelle, l'art du vivre-ensemble, l'empathie, la tolérance et le dialogue. Vaste programme! 

 

Et dans le jury, que du beau monde...Michel Voiturier, Michel Rozenberg, Pascale Lora schyns, Isabelle Bary, Claire Ruwet, Evelyne Wilwert...




                                       http://www.concoursdenouvelles.be/?page_id=222

 

C'est Pascale Lora Schyns   

                          www.pascaleloraschyns.com

qui m'a remis les cadeaux. Sa dédicace m'a énormément touchée et je la garde pour moi. Na. Secret. 

Après remise des prix et lecture des textes lauréats dans cette très belle école « des étoiles » de Haren, une jolie réception nous attendait. Des photos, des intervieuws. De l’émotion, un public attentif et fidèle au rendez-vous de ce premier opus. Bravo aux organisateurs, et...Merci!

Ah oui, j’oubliais ! Il s’agit du texte « Adrien, Naëlle, et les autres… »

Bonne lecture ! http://carinelauredesguin.over-blog.com

 

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Deux lettres au vent..., un texte de Christel Marchal

Publié le par christine brunet /aloys

 

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Deux lettres au vent…

 

 

C’est une petite maison toute simple, banale, pauvrette, plantée dans une rude ruralité.

Une petite maison qui ne ressemble à aucune autre.

Ce qu’elle a de plus ?

Oh ! Ce n’est pas le cadre, ce paysage ingrat que l’hiver appauvrit encore.

Non ! Il faut regarder en l’air pour comprendre.

Le ciel est par-dessus le toit, comme dit le poète Verlaine, et sur le toit aux tuiles sombres, des tuiles plus claires écrivent deux lettres : M et S.

 

Derrière les murs de la maison, il y a Marcellin et Sélina.

Ils se sont connus au village. Ce village où ils sont nés.

Ils se sont mariés.

Ils ont acheté cette petite maison… Ils l’ont agrandie pour les enfants, de leurs mains, tous les deux.

A quel moment ont-ils mis leurs initiales sur le toit ?

On ne sait plus trop. Quelle drôle d’idée !

Et pourquoi faire ?

Pour dire l’amour, pardi !

Marcellin aime Sélina, Sélina aime Marcellin. Une belle histoire.

 

Des nuages défilent dans le ciel, projetant des ombres mouvantes sur la pelouse.

Tout d’abord se fut à peine perceptible.

Un murmure aussi léger que la brise dans les feuilles.

Sélina chante.

Son chant monte vers le soleil, caresse les arbres, flotte au-dessus des tuiles, une vague de lumière, chaque note transperçant la surface visible du monde.

 

Une déclaration criée sur les toits, vue d’avion, vue du ciel et de tous ses saints.

La forêt lui tend ses bras d’or. Et de verdure mélangée. Dans ses reflets multicolores. Les feuilles craquent sous ses pieds.

 

C’est joli l’amour.

Ca tient chaud l’hiver, ça chauffe aussi bien que le vieux poêle à charbon dans la cuisine meublée de bric et de broc avec ses chaises dépareillées.

Sélina a la sensation de devenir fleur ou vent ou de posséder tout l’univers : le bouquet de jonquilles sur la commode, l’herbe tendre à l’extérieur et les bourgeons qui se déplient sur les branches comme des semences de perle et cachées dans le sol, qui deviendront des vers puis des mouches, les oiseaux se répondent d’une branche à l’autre.

Tout cela est à elle.

La maison.

L’enfant.

Marcellin.

 

Marcellin aime Sélina . Sélina aime Marcellin.

C’est écrit sur le toit, non ?

 

Et l’enfant essaye d’attraper les papillons, les oiseaux, les plaques de soleil, les notes de musique qui s’échappent de la radio.

Malheureusement, il existe un autre adage, celui qui nous dit que pour vivre heureux, il faut mieux vivre caché.

Car ce bonheur et cet amour qui se montrent avec tant d’éclat, n’est-ce pas un peu de la provocation ?

Et le ciel, aime-t-il vraiment qu’on le défie de la sorte ?

La source s’en rivage, s’ennuie sans aucun frein, sans berges,

Elle s’égare dans la nuit,

Elle se tarit et se souvient

Du temps jadis où il vous retient

De venir prendre ses deux mains.

Marcellin aime Sélina.

Sélina aime Marcellin.

 

Marcellin se dispute avec Sélina.

Sélina se dispute avec Marcellin.

Et la source hurle son malheur.

L’enfant pleure.

Ce petit corps devient étoile de feu qui s’éparpille

Et voilà l’ange qui dans le ciel et la nuit

D’une lumière pure et puissante que sur la terre, il répand

Garant de la magie qui scintille dans les yeux des enfants.

De lumineux éclairs strient le ciel.

Tandis qu’en lui la paix devient belle.

L’orage de la nuit.

La violence de la pluie.

 

Sur le toit, les lettres du bonheur, si fièrement affichées, deviennent soudain les initiales du plus terrible malheur.

M. Meurtre.

S. Souffrance.

Et le chagrin vivace, prêt à jaillir, aussi impétueux qu’une source d’eau vive.

L’ombre des feuilles dessinent des trous dans les plaques de lumière. Le pendule tic-taque doucement sur la cheminée.

 

Que la bicoque soit encore debout, un siècle après, ou qu’on l’ait rasée, qu’est-ce qui demeure, épargné par le temps ?

Rien que des pauvres vérités.

Ne faut-il pas mettre des rideaux à son bonheur, pour qu’il ne soit ni trop voyant ni trop fragile ?

 

 

Christel Marchal

lelabodesmots.blogspot.com/

 

 

Publié dans Textes

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Laurent Femenias, l'auteur de Galinda, rencontre des "apprentis reporters" dijonnais"

Publié le par christine brunet /aloys

"Laurent Femenias rencontre des "apprentis reporters" dijonnais"

Suite à la publication de son premier roman, Galinda la Forêt des Ombres, en décembre dernier aux éditions Chloé des Lys, Laurent Femenias a rencontré des collégiens dijonnais en classe de troisième afin d'essayer de leur transmettre un peu de sa passion pour les mots et la littérature. Les élèves ont travaillé avec leur enseignante de français et un journaliste pour devenir l'espace d'une journée des "apprentis reporters". Le résultat de cette rencontre : un article écrit par trois de ces collégiens et publié dans le quotidien régional Le Bien Public.

Merci et bravo aux trois reporters en herbe !

 

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Claude E. : Pour moi, l'écriture, c'est un art de vivre.

Publié le par christine brunet /aloys

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Une superbe couverture, vous ne trouvez pas ? Mais qui est Claude E. ?

Niçois à l'origine, je suis installé au Canada depuis une quarantaine d'années. J'enseigne le droit à la faculté de droit de l'Université d'Ottawa. Dans le cadre de mon travail, J'ai publié plusieurs livres de droit et une grand quantité d'articles à caractère juridique : v. Claude Emanuelli sur Google. Je suis marié et nous avons deux enfants;

J'écris depuis l'age de douze ans. À l'époque, j'ai été cloué au lit pendant plusieurs mois par une maladie. C'est à ce moment là que j'ai commencé à écrire ( un roman de science-fiction ). Depuis, je ne me suis jamais arrêté. J'ai surtout écrit des textes juridiques dans le cadre de mon travail mais aussi, à temps perdu, des poèmes, des pensées, un scénario de bande dessinée, des esquisses de romans entamés mais pas terminés, etc. Je viens d'achever sept nouvelles assez longues que j'aimerais faire publier sous forme de recueil.

L'élément déclencheur? Il y a cette maladie qui m'a immobilisé plusieurs mois quand j'avais douze ans. Il y a aussi Jacques Prévert. C'était mon parrain. Je l'ai bien connu dès mon plus jeune âge. Il m'a impressionné, m'a fait découvrir des livres ( pas seulement les siens ), m'a donné le goût de lire et d'écrire. Il était très impressionné lui-même quand en 1974, mon mémoire de maîtrise a été publié par Pédone.

 

Pour moi,l'écriture, c'est un art de vivre. Je ne passe pas une semaine sans écrire quelques pages ou sans peaufiner ce que j'ai déja écrit; j'ai besoin d'écrire;

 

Vous pourriez développer, s'il vous plaît ?

L'écriture pour moi c'est un art de vivre: j'ai un mode de vie, une façon de vivre quiCover-Claude2.jpg accordent une grande importance à l'écriture, aux projets qu'elle véhicule, aux joies qu'elle procure, etc. L'écriture fait partie de ma vie courante :  dans mon travail, bien sûr, mais aussi dans d'autres cadres; par exemple, pour bien résoudre un problème complexe, j'aime en coucher les données sur papier et à partir de là explorer une ou plusieurs solutions par écrit, les comparer, les travailler, lier certains de leurs éléments,en distinguer d'autres. Ça m'aide à réfléchir.

 

Votre style ?

Mon style a été modelé par mon travail de professeur. Dans ce cadre,il se doit d'être concis, clair et direct. Je pense que mes autres écrits reflètent aussi cette tendance. Cela dit, j'essaie toujours de construire de jolies phrases qui sonnent bien.

 Seriez-vous un auteur "tatillon" qui peaufine ses textes, sans cesse insatisfait ? êtes-vous resté dans le domaine de la SF ? Quel genre littéraire vous semble plus proche de vous ?

Je suis un auteur très tatillon, ce qui correspond à ma personnalité ( perfectionniste ). Je peaufine mes textes jusqu'à ce que j'en sois satisfait. C'est ce que je fais actuellement avec les nouvelles que j'ai terminées. Je tente d'obtenir un résultat qui du point de vue du fond comme du style tient la route. En général, j'obtiens, en fin de compte, quelque chose qui me convient. Les textes que j'écris aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec la science-fiction. Ils concernent plutôt des histoires de moeurs, des drames qui révélent les faiblesses de l'être humain, ses travers, etc.

 

Facile ou compliqué d'être lu ?

Concours-Oratoire-Sapere-Aude--15-mars-2012--067-copie-1.jpgDans le cadre de mes cours, les étudiants n'ont pas toujours le choix; ils doivent lire certains de mes textes. Par ailleurs, mes écrits sont souvent cités par les tribunaux, y compris la Cour suprême du Canada, et dans les travaux de certains de mes collègues. Certains amis lisent volontiers les textes que j'écris dans des domaines non juridiques. Je n'ai pas de difficulté à me faire lire.

 

 On met peut-être moi de soi dans les textes juridiques, très encadrés, que dans des textes issus de son imaginaire ?

Naturellement, il m'est plus difficile d'être personnel  dans mes textes juridiques. Dans ceux-ci, j'essaie surtout d'être clair du point de vue du fond et de la forme, juste aussi. Cela dit, mes idées, mon style trahissent ma personnalité quand l'on cherche bien.

 

 Mettre un point final ? C'est plus facile si je suis satisfait de la conclusion, sinon je reviens sur mon texte aussi longtemps que nécessaire.

 

 Ce travail ne casse-t-il pas le côté spontané de l'écriture ?

Mon écriture est spontanée quand j'écris le premier jet. Ensuite, elle est travaillée. EnTranche-Claude-E.jpg fin de compte, le texte n'a plus grand chose de spontané mais il a d'autres qualités plus importantes à mes yeux.

Dans l'ensemble, ceux qui me lisent ne se plaignent pas. Mes étudiants, mes collègues, les juges qui me citent dans leurs jugements me trouvent généralement clair et semblent apprécier mon travail. Il en va de même des amis qui ont lu mes écrits à caractère non juridique.

J'aime travailler mes textes pour que l'histoire se tienne, que le texte soit bien bâti, que les phrases soit bien construites, que le style soit soigné. Pour moi, ce sont des qualités essentielles pour avoir un bon résultat.

Je me suis rendu compte au fil de votre interview que nombre de mes réponses sont influencées par le fait que l'écriture est pour moi, d'abord et avant tout, un outil de travail dans le cadre de ma profession. Çela a un impact sur l'importance que l'écriture a dans ma vie depuis bien longtemps, sur ma façon d'écrire, etc. 

 

D'où sortent vos personnages ? De la vie réelle ?

 Plusieurs personnages de mon livre m'ont été inspirés par des gens que j'ai connus çà et là. D'autres sont le fruit de mon imagination. Cela dit, celle-ci est nourrie par mon acquis, mon vécu, mon inconscient, mes fantasmes, mes frustrations, mes préjugés, etc. Après, ils leur arrivent souvent de s'imposer à moi, de se construire, de s'étoffer d'eux même au fil de l'histoire. Parfois aussi, je les façonne pour les faire correspondre au personnage que je veux décrire.


 Vous m'en dites plus au sujet de votre livre ?

  Malgré le titre du livre, l'histoire tourne autour de Constant, un professeur d'université dans la cinquantaine qui s'ennuie. Pour tromper cet ennui, il fréquente assidûment les bars de danseuses à Ottawa où il vit. Un jour sa femme le quitte, il apprend le décès tragique de son ami Serguei et il rencontre Caline, danseuse au Mirage. Il cherchera à attirer Caline dans ses filets, à élucider les circonstances mystérieuses dans lesquelles son ami est mort, mais ne tentera pas de ramener sa femme au bercail; trois choix qui lui coûteront cher. C'est un roman noir qui se situe dans le milieu des danseuses pour l'essentiel, d'où plusieurs scènes érotiques qui devraient plaire aux amateurs du genre.

 

L'auteur en a juste assez dit pour éveiller ma curirosité et me donner envie de lire son roman ! 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

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Publié dans interview

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La Compagnie Bohème en Gouaille présente Quenouille de Fouchtre ! Un spectacle « tragi-comédique » de masques

Publié le par christine brunet /aloys

Compagnie Bohême en Gouaille
Présente


 

 

=> et le 25 avril 2013 à 20 heures 

 

au Foyer Socioculturel d’Antoing 

(Rue du Burg, 23 7640 Antoing )


 

=> Le 31 mai à 20 heures au Centre Culturel du Pays des

 

Collines à Flobecq à la Maison de Village (Rue Abbé Pollart, 4

 

7880 Flobecq 

Quenouille de Fouchtre ! 

Un spectacle « tragi-comédique » de masques

 

 

« Le masque ne marche pas, il danse… Le masque ne parle pas, il chante… »

Venez déguster l’univers extraordinaire du masque qui, à travers ses tripes, son cœur et son regard, offre sa logique spontanée, sa nature enfantine, amorale et avant tout entière....

 

« Quenouille de fouchtre ! » est une farce cracra et joyeuse, truculente et sordide " à fois ". Bigre d’un petit cafard ! Vous y trouverez, en vrac et en gros, une Mémère Guenille, un Pépère Tapinois, une machine à dichotomie, une à fabriquer des bébés et surtout, un lot des plus formidables… Crâne de fenouil !

 

Cette pièce vous amusera tout en vous titillant sur certains comportements et certaines situations qui peuvent amener deux êtres à se faire manipuler et à s’aveugler complètement. Une création où spontanéité, dialogues de chair, moments délirants et chants sont au service de la sincérité qui transpire le surréalisme d’un spectacle brut et concret haut en couleurs.

 

A partir de 15 ans.

 

Texte : Bruno Charrier / Mise en scène : Catherine Raverdy / Avec Sophie Barbieux et Bruno Charrier / Technique du masque, naissance des personnages, regard extérieur : Diego Lopez Saez / Scénographie : Sophie Barbieux / Création masques : Lucia Picaro / Création lumière : Olivier Deleplanque  / Illustration affiche : Alexandre Khammanivong.

 

Avec le soutien du Foyer Socioculturel d’Antoing et de la ville d’Antoing, du Centre Culturel du pays des Collines, du CAR (Centre des Arts de la Rue d’Ath ), du Centre Culturel Bruegel.

La pièce est éditée chez Chloé des Lys.  



Contact :


Bruno Charrier

bohemeengouaille@gmail.com

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Chantal Parduyns et son troisième roman, Sélavy

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes/couvertureselavy.jpg

 

Présentation de « Sélavy »

Encore endormi devant votre petit déjeuner, vous ouvrez votre journal. Dans les colonnes des faits divers, les malheurs de vies ordinaires expédiés dans des entrefilets. Vous les parcourez avec curiosité : qu’est-il arrivé aux anonymes qui peuplent votre paysage ?

Et vous êtes content de ne pas figurer dans les rubriques du journal. Comme tous les gens heureux, vous ne voulez pas d’histoires. Et pourtant, vous rêvez d’être un héros… Alors, ouvrez ce livre, cette histoire est pour vous…

Sélavy est une ville ordinaire, peuplée de gens ordinaires. Oh, bien sûr, tout n’y est pas rose : la délinquance et le chômage y ont élu domicile, comme partout, enfermant les habitants dans une méfiance frileuse. Et puis, il y a les drames personnels, petits et grands, qui se résument en quelques mots lapidaires dans la rubrique « Faits divers ». Le 34 rue des Lilas est un immeuble tranquille. Les locataires vivent leur vie et se croisent dans les couloirs sans se connaître. Mais bientôt, cette indifférence sereine vole en éclats : les voisins vont devoir se révéler avec leurs richesses et leurs failles. Jean-Louis, chômeur, Monsieur Lefèvre, retraité et veuf, Mathilde, écolière terriblement douée, Renaud avec son look de loubard, … tous ces personnages vont devenir des héros, sous l’œil de Roudoudou, le chat de gouttière.

Extrait

 

Une lueur bleuâtre scintille là-bas, tout au bout de la pièce. Aux alentours, l’obscurité s’est tapie, elle se serre tellement qu’on devine à peine les limites des murs. Dans cette atmosphère feutrée, un ronronnement sourd tourne, monotone et lancinant ; il rend le silence pâteux. Une silhouette aux contours épais et imprécis absorbe en partie la lumière d’un écran : un homme est figé dans la clarté froide et scintillante. Il attend peut-être quelque chose. Ou il n’attend rien.

Peu à peu, une petite ombre dense émerge des masses sombres et s’étire. D’un bond, elle atterrit sur le sol pâle où elle s’incruste. Des épaules ondoient souplement ; la démarche chaloupée est rythmée par une queue gracile dressée en bannière : un chat traverse la moquette. Ses bouts de pattes molletonnés se posent délicatement et s’enfoncent voluptueusement dans l’épaisseur des fibres : il habite l’endroit. Ses prunelles captent la brillance de l’écran, la concentrent et la renvoient en deux faisceaux intenses, un peu inquiétants.

Un roi s’avance, sûr que rien ni personne n’osera contester sa souveraineté sur ce territoire ; et tout le décor s’écrase respectueusement. Majestueux, il se dirige vers la silhouette immobile qui loge dans son royaume. Une légère faim a troublé son sommeil et il va tranquillement rappeler ses obligations à son vassal.

 

Prudemment, il contourne la chaise : il a déjà expérimenté la vitesse de déplacement des roulettes et, en chat très averti, il s’en méfie. Il choisit le meilleur endroit où s’asseoir : il doit être bien visible mais hors de portée ; là, ce sera bien ! Il soigne sa posture : il tend les pattes antérieures, griffes rentrées ; avec la précision d’une ballerine, il les rassemble élégamment et les tourne légèrement vers l’extérieur. Enfin, il enroule souplement sa queue autour du postérieur et des pattes. Satisfait de sa pose, le chat lève enfin la tête vers l’homme et le fixe de ses yeux impérieux.

Aucune réaction… Un miaulement bref… L’homme tourne la tête, jette un regard distrait vers l’ombre noire aux yeux verts et… revient à son écran. Alors le chat se lève doucement. Il pose une patte légère sur la cuisse de l’homme, l’y appuie… sort ses griffes… les enfonce lentement dans le jeans. L’homme sursaute.

- Qu’est-ce que tu veux ? demande-t-il, courroucé.

Question purement oratoire : depuis qu’il partage sa vie, le chat n’a jamais exprimé que deux désirs récurrents : « gamelle » et « porte ».

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Publié dans présentations

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