Le temps qui passe, qui s’écoule, qui nous échappe.
Des variations poétiques.
« C’est décembre en été »
La biographie d’auteur
L’auteur, membre de l’Association Royale des Ecrivains Wallons, a déjà publié plusieurs romans, recueils de nouvelles, ainsi que recueils de poésie. Il collabore en outre à diverses revues et forums littéraires. Plusieurs revues littéraires internationales ont en outre publié plusieurs de ses nouvelles...
Sophie Wilmotte est née à Genval cadette de son frère en juillet 1975.
Elle est joyeuse, drôle, râleuse, exigeante, créative, maniaque, imaginative, organisée, obstinée, chiante, capricieuse, bavarde et hyperactive.
Elle a entreprit des études d’infirmière, parce qu’elle aime les contacts humains.
Elle se spécialise ensuite en santé mentale et psychiatrie et commence sa carrière dans un hôpital psychiatrique.
Elle part s’installer dans le Condroz à Hamois. Elle a la grande chance d’être la maman de deux enfants.
Elle apprécie les romans écrits avec tendresse et simplicité, elle aime raconter et commence donc à écrire.
Résumé du livre
Dans la maison de repos « Le dernier printemps ». Josephine, une vieille dame de caractère raconte avec humour et transparence les aléas physiques et psychologiques de la vieillesse. Elle détaille son environnement morose et pathétique.
Sa vraie histoire commence au moment où elle fait la rencontre de trois autres femmes aux antipodes de sa personnalité. Louise, gracieuse et sophistiquée. Maria, douce et réservée. Et enfin Thaïs, hippie et joviale.
A quatre, elles s’enivrent et fument du cannabis en espérant profiter à fond du temps qu’il leur reste.
Elles cultivent d’ailleurs leur propre production de cannabis dans les caves de l’établissement.
La directrice, Madame Vieilledent est abominable. Elle impose des règles strictes et infondées toute l’année. Comme par exemple, le fait qu’il est interdit de réserver des tables pour dîner avec les personnes de leur choix.
Le quatuor décide donc d’organiser une manifestation seins nus et flanquées de calicots dans les couloirs du home. Et ce, afin d’obtenir gain de cause.
Les activités avilissantes proposées sont très loin d’être la panacée. Elles élaborent donc une petite fugue à la mer afin de combler leur envie soudaine de moules/frites.
Une fois rendues, les hôtels, les restaurants, le cuistax, les magasins et le casino leur tendent les bras.
Maria accompagnée par la chance du débutant gagne une énorme somme d’argent aux machines à sous. Ce qui leur permet de fêter leur escapade en grandes pompes dans un restaurant renommé. Mais, une fois saoule, Maria tombe du comptoir et se fracture le col du fémur.
De retour, la Vieilledent ressert encore la vis pourtant déjà bien scellée.
Les quatre amies subissent ensuite leur « bêtise », mais aussi la proximité avec les autres pensionnaires tous aussi gâteux et pathologiques les uns que les autres. Elles tentent de se faire oublier.
Vient Noël et sa farandole de clichés mal placés, période propice aux bonnes idées. Pour pimenter un peu, elles élaborent une élection de Miss Vieillotte et Mister Vieillard.
Le spectacle s’avère surprenant et sensationnel. Mais c’est sans compter sur la détestable commandante qui s’empare de la caisse des bénéfices.
Ulcérée, la bande de viocs met un plan d’attaque sur pied. Il est alors question de faire tomber la direction pour culture et deal de cannabis. Le plan adroitement ficelé fonctionne tellement bien que la patronne est arrêtée non seulement pour production et deal, mais également pour détournement de fonds.
Maria propose d’investir son pactole gagné dans le home et y place à la tête leur infirmière préférée.
Des nouvelles activités bien plus intéressantes et ressourçantes ainsi qu’une organisation attractive voient le jour. Et ce, au bonheur des pensionnés.
Mais Josephine, fatiguée par les derniers évènements, s’éteint discrètement un matin. Elle laisse trois amies chères à son coeur, mais s’en va sans regret ni remord et un sourire aux lèvres.
Court extrait du livre:
Ce matin là, j’ai droit à l’infirmière Margaux,… super gentille, mais neuneu à souhait, elle me parle à la troisième personne et je ne supporte pas ça…
- Bonjour Madame Josephine, alors on a bien dormi ?? On va aller déjeuner ?? On a bien pris son traitement ? Est-ce qu’on a été à selles ?… .
Lorsqu’elle s’adresse à moi, j’ai l’impression d’être un nourrisson… En plus, elle a une petite voix fluette et grinçante carrément infantilisante. Elle a des couettes,… pour vous dire, et un pin’s « j’aime mon métier » collé sur la poitrine… pffff, pathétique. Et tout ça en ouvrant les rideaux d’un coup sec, alors que le soleil me pique les yeux… ça doit être ma cuite de la veille, mes pupilles sont encore dilatées à souhait. Ce qui ne m’empêchera pas de converser un peu avec mon passereau préféré, alias Nico.
Et c’est tous les jours le même cirque, pas moyen de se réveiller à son aise…
Les maisons de retraite, c’est comme les hôtels. Au début, tout est profitable et agréable. Se faire chouchouter, laisser les autres faire à votre place,… Ensuite, ça lasse très vite, toujours les mêmes menus de semaine en semaine, toujours les mêmes personnes à croiser, et qu’on n’a même pas pu choisir soi-même, les mêmes couloirs, les mêmes odeurs… ça c’est le pire !!!
Toutes les journées se suivent et se ressemblent…
Un home c’est une fortification ou une prison, mais avec un peu plus de contacts avec l’extérieur. Centré malgré tout sur lui-même. Si vous y rentrez, vous n’en sortez plus ou les pieds devant. Et ce n’est pas pour aller très loin, puisque la « chambre mortuaire » trône au milieu du jardin. Encourageant n’est-ce pas ? Cela nous rappelle tous les jours que c’est bien là que nous allons tous terminer.
27 années de vie derrière moi à l’heure de cette publication. Ça fait trois ans que j’ai bouclé mes études, entre Paris et Montréal. Maintenant je fais ce que je veux. Principalement, je me balade et je griffonne des trucs dans des carnets. Sinon j’aime faire de la roue Cyr dans la rue (c’est une discipline de cirque). J’aime danser. J’aime les belles parties d’échecs. J’aime que les jours ne soient jamais pareils. J’aime choisir. J’aime les paysages qui défilent. Et je voue un culte aux félidés.
Résumé :
Viens voir.
C’est un désastre je t’assure.
C’est pour ça qu’on ne peut pas aller se coucher.
Tu sens comme ça irradie ?
Il faut rester debout.
C’est un désastre et la nuit est bien trop belle pour fermer les yeux.
Peut-être que le sommeil finira par nous prendre.
J’ai fait couler l’encre pour baliser le chemin.
Extrait :
Viens on s’en va
Avec nos doutes
Pour s’oublier dans les bandes blanches qui défilent le long d’une route
S.F et mystère, voilà le mélange qui m’a donné envie de découvrir « La colonie NT5 » de Dan Berthod.
La Terre sur le déclin, l’humanité condamnée se tourne vers la colonisation d’un autre monde. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’un évènement imprévu vienne bouleverser la vie des colons. Voici, en gros, le début de cette aventure.
Je ne sais pas pourquoi, au départ, je m’attendais à quelque chose du style « Outland » (film de 1981 avec Sean Connery), mais je me suis rapidement rendue compte qu’une quelconque ressemblance ne le devrait qu’à ma seule imagination. Nous ne sommes pas ici dans des colonies minières plus ou moins proches de la terre mais dans de petites structures disséminées sur une lointaine, très lointaine planète dont le but est non seulement de perpétuer la race humaine, mais aussi une certaine idée de la civilisation.
Ce roman, bien construit, sent la S.F. intelligente où philosophie et psychologie font leur trou de belle manière, sans être gênés par la touche psychédélique promise par l’auteur (et présente, comme un effet spécial bien utilisé).
Félicitations aux auteurs des Éditions Chloé des Lys qui ont cartonné lors du concours POE’VIES 2022 dont le thème était LE TEMPS. Le jury était composé de Françoise Lison-Leroy, Laurent Harduin, Jef Deblonde et Carine-Laure Desguin.
Le jury orchestré par l’organisatrice Marie den Baës (alias La petite Marie) a sélectionné cent textes parmi les six cent quarante-neuf textes arrivés des quatre coins de la planète ! Oui, vous avez bien lu, six cent quarante-neuf textes ! De Roumanie, du Chili, des States, du Gabon, du Canada, de l’Ile de la Réunion, etc.
Merci à Marie den Baës pour toute cette organisation !
Et encore félicitations aux auteurs des cent textes retenus et tout particulièrement aux auteurs des Éditions Chloé des Lys :
Laurent Dumortier, RESPIRER LA VAGUE
Micheline Boland, PASSE LE TEMPS
Gaëtan Debiève, AUTOMNE
Bernadette Gérard-Vroman, EN SUSPENSION
Antonia Iliescu, SAISONS
Pour rappel, lors de l’édition précédente du concours POE’VIES, le texte de Jef Deblonde, REFLET, a reçu le prix de l’Inédit et celui de Carine-Laure Desguin, ŒIL NU DEVANT, le prix de la Musicalité.
On attend avec impatience les résultats de la prochaine édition et encore merci à Marie den Baës pour toute cette organisation !
En avant-première... Le collectif peut être d'ores et déjà commandé via le coin des auteurs pour les auteurs CDL ou m'envoyer un mail pour les auteurs non CDL (je le ferai passer)...
Un souvenir subit surgit, comme un rappel à l’ordre d’un amour d’enfance oublié, qui va prendre toute la place.
Il veut revoir Anna, ne pense plus qu’à ça… Il la cherche, la retrouve, tombe en extase. Mais la réalité le rattrape ; il y a de part et d’autre, conjoint, famille, enfants, qui ont pris leur place.
Il s’est enlisé dans un parcours fade, sans audace. Revoir Anna l’a secoué, et l’imaginaire va prendre le relais, le propulser dans une dimension amoureuse.
Une lucidité douce-amère le pousse à analyser le comportement de ses semblables et de la société.
Il retrouve, heureusement, le dérivatif salvateur qui sera le baume au cœur de la dernière rencontre et c’est alors que, oui, pourvu qu’il pleuve !
Ce roman, riche de réflexions, d’émotions, m’a beaucoup plu !
Stéphanie, 28 ans, se bat contre un cancer. Une fois de plus. La cinquième en à peine quatre années. Malgré les épreuves, elle garde un moral d'acier et une étonnante légèreté. Pour sa jumelle, Hélène, c'est une autre paire de manches. Frustration, impuissance et injustice la hantent. « Pourquoi elle ? Pourquoi pas moi ? », ressasse-t-elle. « Si seulement je pouvais être malade à sa place. Au moins une fois. » Et l'auteur de fondre le lecteur dans le corps et l'esprit d'Hélène tandis que Stéphanie est hospitalisée. Le temps d'un récit de vie intense, aux regards croisés et à la complicité sororelle, sinon fusionnelle.
Politologue de formation, c’est grâce au journalisme et à la communication que Pierre Koole Paulus, né en 1989, parvient à vivre de ses vocations : être le messager d’autres passionnés et valoriser des initiatives trop souvent ignorées. « Dans les yeux d’une jumelle » est son premier ouvrage.
Pour la petite histoire... l'auteur était mon voisin de stand au salon du livre de Mons. J'ai donc également rencontré Stéphanie dont on parle dans l'histoire.
On plonge dans un récit de vie, rapide, intense, fort mais aussi très doux par moment.
Pierre utilise ses mots pour transmettre le ressenti d'Hélène.
J'avoue ne pas trop savoir comment chroniquer ce livre car qui suis-je pour donner un avis sur l'histoire vraie de quelqu'un.
Dans ce récit, le cancer est évoqué sans détour, pourtant, il y a également une forme de pudeur, mais surtout énormément d'espoir et d'amour.
Les treize nouvelles qui sont à découvrir dans le recueil sont lauréates du concours organisé en 2023 par les Éditions du Basson situées rue de l'Ange, 28 à Marcinelle (Belgique).
"Sanglante" fut la seule contrainte donnée aux participants. Il s'agit évidemment d'un ouvrage où pointe l'hémoglobine…
Dans ce livre, les nouvelles sont placées aléatoirement.
Les auteurs sont : Léo Betti, Micheline Boland, Philippe Botella, Florence Bulle, Christophe Cornu, Michel Decré, Jérémy Demeure, Brigitte Guilbau, André Lalieux, Jessica Lefevre, Rose-Marie Legrain, Alain Maklouel et Lorenzo Morello. Il est possible d'en savoir plus à propos de ces différents auteurs en lisant leur présentation. Celle-ci précède la table des matières.
L'OUVRAGE
Les nouvelles de ce recueil ont un fil conducteur commun : le sang. Comme l'a écrit Jessica Lefevre les treize auteurs ont exploité le thème avec brio, diversifiant les genres abordés, afin de relever le défi littéraire.
La région lyonnaise et diverses les régions de Belgique sont représentées.
Les auteurs s'étant collés à la tâche offrent des histoires courtes de qualité en faisant passer le lecteur par un panel d'émotions différentes et parfois contradictoires: la peur, la réflexion, le dégoût, le questionnement, le rire, l'incompréhension, l'horreur.
Avec ce dernier ouvrage « Lovely Brunette, tout simplement », Edmée de Xhavée, qui n’avait pas publié depuis quelque temps, nous offre une délicieuse plongée dans sa vie familiale et, plus précisément, dans celle de sa mère qui a occupé une place si importante dans sa vie. Avec ce texte délicat, et souvent drôle, elle nous raconte, d’une plume fluide et pleine d’esprit, l’existence d’une mère de deux enfants qui se sépare à trente ans de son mari et s’assumera le restant de son existence sans se remarier avec un courage plein de pertinence. Ce n’était pas si simple, pour une jeune fille élevée dans le milieu de la haute bourgeoisie belge, de se retrouver à cet âge-là avec deux enfants, un garçon et une fille, et un avenir où la solitude tiendrait fatalement une place importante. Il n’était pas aisé, dans les années 1950, de refaire sa vie lorsque l’on était divorcée et dans un milieu où le divorce était très mal accepté, d’autant plus lorsque cette jeune femme était mère de deux enfants en bas-âge. Il fallait alors faire front, disposer d’une certaine dose de courage et ne pas trop affoler les maris des autres si vous étiez une personne ravissante, merveilleusement élevée et écuyère intrépide. Oui, « Lovely Brunette » disposait de ces atouts, sans compter son élégance et son éducation parfaite.
« Il faut dire qu’une femme divorcée n’avait sa place parmi les honnêtes gens, sauf si elle avait franchi – bien franchi !– la septantaine, était d’une mocheté rassurante ou avait une fortune non négligeable. Mais Lovely Brunette était diablement jolie, désargentée, pleine d’esprit et encore trop jeune pour ne pas représenter une brûlante tentation pour les maris. »
On comprend combien cette solitude, une fois que ses deux enfants auront quitté le foyer, a dû être douloureuse à assumer, combien de situations pénibles elle a eu à faire face, que de soirées solitaires elle a traversées, elle qui était femme jusqu’au bout des ongles, aimant la vie familiale, le cocon que constitue le foyer, la beauté du jardin qu’elle cultivait avec ardeur, le sport équestre qu’elle pratiquera en cavalière émérite jusque tard dans sa vie, oui, on s’étonne, on s’émeut de ce récit où elle n’inspire à aucun moment la pitié mais nous envoûte par sa distinction morale et physique, sa simplicité et son souci permanent d’être à sa place et à se charger de ses responsabilités avec naturel. Voilà un livre qui vous touche certes, mais vous amuse aussi, car Edmée de Xhavée ne cède pas à l’émotion simpliste, au contraire elle évoque ses souvenirs avec humour, la hauteur de vue qui est la sienne et le souci de dire les choses sans emphase.
Vous refermez l’ouvrage avec un pincement au cœur, j’étais en si bonne compagnie, les enfants savaient chahuter avec juste ce qu’il faut d’impertinence, la maman partageait avec eux l’essentiel et la roue tournait naturellement jusqu’au moment où le récit s’achève parce que ce personnage si raffiné, ce visage de mère si aimée s’éloigne dans le sentier du grand soir.