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Geneviève Dehareng nous présente son ouvrage "Au nom de l'Amour, avec Margaux

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

 

 

Née en 1964, Geneviève Dehareng habite à Ciergnon en Belgique. Assistante de laboratoire, elle travaille en milieu hospitalier. Elle a toujours aimé écrire que ce soit pour d’autres personnes, ou pour elle. Pendant plusieurs années, elle a fait partie d’un groupe de « rédacteurs bénévoles » au sein de la clinique où elle travaille, et a rédigé des articles pour la revue trimestrielle distribuée à tous les membres du personnel, aux médecins traitants et aux abonnés. Jamais, elle n’aurait pensé éditer ce recueil qui est son chemin parcouru depuis le premier « flash » envoyée par sa fille Margaux décédée en 1999, à l’âge de 5 mois. Son livre est le récit des signes qu’elle reçoit, agrémenté de réflexions personnelles.

Geneviève emprunte, malgré elle, le chemin de l’invisible et se trouve de plus en plus intuitive et sensible. Pour elle n’a d’importance que la personne humaine, ses joies, ses souffrances… Le reste ne représente plus grand-chose à ses yeux. Elle est passionnée par la relation avec autrui, les soins palliatifs, la spiritualité, l’écriture, la lecture, la cuisine, la céramique, les plantes, la forêt, la nature, l’aromathérapie.

 

Résumé

 

Le récit de Geneviève Dehareng, ponctué de réflexions personnelles, bouleverse notre vision rationnelle. Pour elle, c’est certain, l’invisible rejoint le visible ! Le chemin singulier qui s’offre à elle l’emmène vers des questionnements toujours nouveaux sur le sens de la vie et de la mort. Vers plus de sagesse…

« Au nom de l’Amour, avec Margaux », son premier livre, est un recueil des signes envoyés par sa fille Margaux décédée en 1999, à l’âge de 5 mois.

 

Extrait du livre

 

Mai 2016

 

Tôt le matin entre 5h et 6h, je transcris mes écritures à l’ordinateur. Concentrée sur mon ouvrage, je savoure la quiétude de l’instant. Quand tout à coup apparaît sur l’écran une image fugace et furtive remplissant la totalité de l’écran avec, comme message, « Si vous voulez changer d’image… cliquez ici. »  Même si c’est très joli, je n’y prête guère attention. L’image reste quelques secondes devant mon regard avant de disparaître. Je retrouve mon texte à l’endroit laissé et continue à œuvrer. Ce n’est que quelques jours plus tard que je comprends ! Cette image si forte, tellement symbolique, si belle ornera la couverture de mon livre ! Eh oui, comment n’ai-je pas compris plus vite ? Oui, cette image représente un sublime coucher de soleil, dans les tons orangés, au bord de la mer avec une silhouette fine, élancée aux longs cheveux… vue de dos !  « Mais oui, c’est toi, Margaux ! » Tu as dix-sept ans en nos cœurs… Quelle invraisemblable similitude entre cette image et le « flash » de 2006. Nous ne sommes que dix ans plus tard !

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Le nouveau roman de Philippe Couillaud est paru ! "L'envers du voyage"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

Après avoir longtemps vécu à Bordeaux, Philippe Couillaud vit désormais en Haute-Loire.

Travailleur social à la retraite, son écriture mêle la mémoire intime à celle de la grande Histoire. Ses deux premiers romans, « Une pluie grise et fine » et « Léonard ou les odonymes du cancer » mettent en scène des personnages enclins à vivre leurs passions dans le tourbillon de l’Histoire.

A l’affût des passions humaines semblables à celles qui animent les personnages de son troisième roman, l’auteur est attentif aux mouvements sociaux actuels.

Soucieux du devenir de l’humanité, son écriture plonge dans les mémoires individuelles et collectives afin de mieux comprendre les agissements et les errements de l’être humain.

Résumé

Passionné de sport automobile, le personnage principal décide d’effectuer un voyage au volant de sa voiture.

Il se rend dans un lieu chargé d’Histoire qui le confronte à l’univers concentrationnaire.

Une femme avec laquelle il entretient une relation intime particulière, l’accompagne.

Ce voyage, au cours duquel la nature expose sa beauté implacable et sa majestueuse indifférence, engage le narrateur dans une visite vertigineuse de son propre passé et de l’histoire collective.

          Au fil des pages, le voyage alterne les décors oniriques avec les faits historiques que viennent troubler une relation érotique et la passion du sport automobile.

Le nouveau roman de Philippe Couillaud est paru ! "L'envers du voyage"

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Le recueil de poèmes de Matthieu Roger vient de paraître ! Centuries...

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie :

 

Matthieu Roger est né le 18 août 1986 à Angers.

 

Il est poète, chroniqueur littéraire, et directeur d’un bureau d’accompagnement

d’artistes chorégraphiques basé à Tours. Centuries est son premier recueil de poésies publié.

 

Résumé

 

Centuries est une invite poétique au voyage, à travers les temps longs de l’Histoire du monde et des civilisations.

L’auteur nous y conte sa propre légende des siècles, les guerres et le fracas des armes qui forgèrent les femmes et les hommes de toutes conditions, leurs destins fulgurants comme leurs gloires éphémères ! Au détour de ses alexandrins, il nous transporte aussi bien sur les champs de batailles qu’au creux des bras fantasmés des muses…

 

Extrait :

 

ÉLÉGIE

 

En ce jour m’apparaissent les rouges amarantes,

Pétales fugitifs, échos de tes soupirs,

Sublime incarnat des gerbes étincelantes

Rappelant la beauté d’illusoires souvenirs.

 

Car toi, mon adorée, tu gis inaccessible

Sous le marbre funèbre de mon coeur éploré.

Livides épitaphes, ces lys insensibles

Ressuscitent, ici, ta tombe mordorée.

 

Demain résonnera mon ultime adieu,

Puis parmi les cieux j’irai baiser ton âme.

Nous boirons à l’envi les breuvages des dieux,

Ensemble réunis, le poète et sa dame.

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Le nouvel ouvrage d'Edmée de Xhavée est paru ! Deux courts romans "Toffee" et "La preferida"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

D’ici et d’ailleurs, d’ailleurs et d’ici. Belge née d’un papa Belgo-Uruguayen et d’une maman qui ne rêvait que de lointains ailleurs, nourrie de l’idée que le monde était vaste et sans limites, elle a bougé. Des années cigale en Provence, des années de dolce vita et de douce gastronomie dans le Piémont, et des années d’American Way au New Mexico et New Jersey. Avec de longues parenthèses bruxelloises.

C’est à Liège qu’elle a posé – mais sait-on jamais ? – ses bagages pour voir défiler la Meuse et écrire…

Avant ce dernier roman elle a publié 5 romans et trois recueils de nouvelles aux éditions Chloé des Lys, ainsi que deux témoignages de vie aux éditions Irezumi.

Résumé :

Toffee

La chair est exigeante, un amour déterminé l’est aussi. Un grand amour ne s’éteint pas. Le

présent n’est pas toujours le résultat du passé que l’on croit. Et comment accepte-t-on de

réunir les pièces d’un puzzle qu’on ne savait complet ?

La preferida

La soif d’être, la conviction de mériter de bon droit ce qu’on convoite, la bonne foi des

monstres qui n’obéissent qu’à un dieu : eux.

ISBN : 978-2-39018-015-9

 

Extrait :

Toffee :

Elle est mal à l’aise à présent. Comment ne pas avoir l’air de chercher ce qu’elle ne cherche pas, une querelle, un règlement de comptes, une reconnaissance… une désacralisation des souvenirs de ce charmant vieil homme ? Mais elle n’a plus d’échappatoire, et pas assez d’intimité avec lui pour le préparer, l’accompagner avec affection dans ce qu’il va être bien obligé d’entendre et « digérer ».

— Votre père l’a un jour invitée à manger en votre présence, pour vous la présenter. Il désirait l’épouser. Vous ne vous souvenez toujours pas ?

Il a redressé la tête et pâli. Une fugace expression de souffrance passe sur son visage comme des nuages furieux, sa bouche hésite entre conserver une expression polie et souriante et trahir l’indignation qui le secoue.

 

La preferida :

Je l’ai repéré dès qu’il est entré. Et il s’en est rendu compte. Nos yeux se sont accrochés et nous avons imposé à nos visages ce que nous voulions qu’ils expriment. Lui, il a pris l’air de celui qui chercherait quelqu’un plus au loin dans la foule compacte, tout en me maintenant dans le flou du coin de l’œil, se redressant, balançant sa démarche pour la flatter d’une nonchalance calculée.

Quant à moi, j’ai simplement tourné le dos comme si oui, je l’avais vu… mais très distraitement et sans intérêt, et ai surveillé sa trajectoire dans mon petit miroir de sac, ajustant lentement la frange de mes cheveux de tapotements légers. Il a fait un signe dans le vide, esquissé un vague sourire et puis, comme s’il n’était qu’un fétu de paille emporté dans les fureurs d’un joyeux tourbillon, s’est laissé pousser vers nous, ma sœur Alice et moi, par la mouvance de la foule, le léger sourire destiné à personne complétant l’illusion d’une rencontre programmée au-delà du point où nous nous trouvions et où le « hasard » l’empêcha de progresser.

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L'astronaute, le nouveau roman de Séverine Baaziz vient de paraître ! Présentation

Publié le par christine brunet /aloys

 

BIOGRAPHIE

Née en 1978 à Amnéville, Séverine Baaziz vit en Lorraine.

Elle est informaticienne, romancière et rêveuse. De son imaginaire naissent plusieurs livres : Le premier choix (finaliste Prix Lire & Cri 2018/2019), Mamie Paulette (finaliste Prix Lions du roman régional 2018/2019).

Avec L’astronaute, elle signe un troisième roman saisissant de drôleries et de cruautés.

 

Résumé :

 

L’histoire des aventures abracadabrantes et périlleuses d’un homme paumé… 

Michel Bracowski, astronaute, éperdu de tristesse d’avoir été quitté par sa femme, est invité à une toute nouvelle expérimentation. Sa mission : partir sans préparation ni équipage à la recherche d’une lointaine et possible civilisation.

Le voici donc qui décolle pour l’inconnu, emmenant avec lui ses antidépresseurs, ses phobies et les photos de son ex-femme.

Plus qu’un nouveau monde, c’est l’ivresse d’exister enfin qui l’attend.

Une fable, noire et délurée, qui brocarde en riant nos sociétés où l’Homme est son pire ennemi. 

 

 

Extrait

 

Un jour, la meilleure amie d’enfance de Nathalie a débarqué à la maison. Il y a quelques années de cela.

Débarqué est bien le mot dans la mesure où je n’avais pas été prévenu et qu’elle est restée vivre chez nous près de neuf mois. Je n’ai trop rien dit, mais il n’empêche que la main que Nathalie m’a obligé à tendre à son amie en quête désespérée d’appartement est vite devenue le bras puis tout le reste. Au bout d’une semaine, je me souviens très bien, ses affaires prenaient la place des miennes (salle de bain et armoires comprises). Un mois plus tard, je me retrouvais contraint d’offrir ma place dans notre lit : le canapé du salon n’était pas l’idéal pour le dos de Carole, elles étaient toutes les deux bien contentes de causer entre filles avant de s’endormir « comme au bon vieux temps ». Et moi ? Eh bien, j’attendais patiemment qu’elles daignent libérer le canapé plein de chips et de pop-corn pour une nuit de quelques courtes heures avant d’aller travailler.

Plus les semaines passaient, plus la place m’étant réservée se réduisait. Si un homme n’avait pas mis le grappin sur cette Carole, elle n’aurait peut-être jamais quitté mon toit. Je n’ai rien dit, mais croyez-moi, j’en avais plein le dos.

 

Alors, quand ce type est apparu à l’horizon, visiblement dans le besoin, j’ai craint que tout ça ne recommence. La main, le bras et tout le reste. Autant vous le dire, je n’ai pas partagé l’élan spontané du professeur accourant à son secours.

L’homme en loques s’est effondré. Le professeur l’a relevé comme il le pouvait, à la force de ses bras, pour l’aider à faire quelques pas. A tituber. Lentement. Péniblement.  

—        Monsieur Bracowski, venez nous aider, nous avons besoin de vous ! 

Besoin ! Besoin ! Besoin ! Est-ce qu’on me demandait mon avis ? Non ! On m’imposait de bien vouloir. Et puis, qui nous disait qu’il n’allait pas, je ne sais pas, nous mordre ? Personne. […] Cet homme, là-bas, à coup sûr, il avait faim, alors il y avait un risque.

—        Monsieur Bracowski !!!

On l’a allongé dans mon lit (quand je vous disais que je le présageais), et le professeur est allé chercher son attirail de médecin du monde. Puis de l’eau et de la nourriture. Des va-et-vient dignes d’un service d’urgence, mais pour un seul homme.

Il a beaucoup bu et peu mangé.

 

Pas un mot ne fut prononcé par l’homme tout maigre, sale et égratigné de partout.

Jusqu’au lendemain matin.

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Joël Fairy nous propose un extrait de son prochain ouvrage "Fairy"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Couple

                             

 

           Les jours de l'été – déposés comme des pages

                                                                     sur le lit défait

           Les nuits en tourbillons d'étoiles – des mots

                                                                     ajoutés pas à pas

           Nos deux corps enlacés – cernés par tous les

                                                                     cris du monde

           Et la poésie –  cachée là tout au fond

                                                                    sans un bruit                                              

 

           Laissons s'ouvrir les méandres du coeur

 

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Un nouvel ouvrage signé Christian Eychloma vinet d'être accepté par les Editions Chloé des Lys "Le dilemme de Trajan"

Publié le par christine brunet /aloys

Jacques Liévin balaya de la main l’espace bétonné entourant le hangar climatisé protégeant le labo.

« J’espère que vous êtes archi sûr de votre coup ! Ici, ce n’est pas Rome et le Colisée…

 - Oui, oui, pas de problème ! » répondit tranquillement l’historien. « Je vous l’ai dit… Les documents fournis par le ministère turc de la Culture sont suffisamment détaillés pour que nous puissions avoir confiance. »

Il tendit l’index vers sa droite, puis vers sa gauche.

« Ici, tout près, le Sénat. Là, le théâtre et le temple de Cybèle. Un peu plus loin, par là-bas, l’agora… »

Il se retourna en écartant ostensiblement les bras.

« Et de ce côté, le palais du gouverneur en face duquel nous sommes installés !

 - Le palais du gouverneur… » répéta le professeur, un peu incrédule. « Bon… N’oubliez pas de prendre vos repères en arrivant. Juste en arrivant ! Et je répète que je suis forcé de limiter l’ouverture de la fenêtre temporelle à deux minutes par jour. Deux minutes ! Les autorités turques vont m’avoir à l’œil…

 - Je connais la règle du jeu. Mon chrono se trouve déjà cousu dans la poche interne de ma tunique !

 - Votre chrono ? Prenez-en deux… Prenez-en un deuxième et planquez-le ailleurs ! sait-on jamais… »

Jacques Liévin posa son pouce sur le scanner biométrique et attendit de percevoir le déclic caractéristique du système de verrouillage avant de pousser la porte. Puis il entra, Donato à sa suite, et claqua des mains pour commander l’éclairage.

Ils se retrouvèrent sous la lumière vive des néons, dans le bourdonnement continu du groupe électrogène et des armoires électriques assurant l’alimentation des énormes condensateurs dont les armatures, disposées en cercle au milieu du local, se faisaient face deux à deux.

« J’ai vraiment l’impression de vous envoyer une nouvelle fois en enfer ! » remarqua Jacques Liévin en se dirigeant vers le pupitre de contrôle.

« Allons, allons… 

 - Il faut dire que les péripéties de vos précédentes incursions au premier siècle ne sont pas faites pour me rassurer. Soyez prudent, Donato !

 - Croyez bien que mon objectif n’est certes pas d’aller là-bas chercher des ennuis, même s’il est vrai qu’il est parfois difficile de les éviter ! À quelle heure arrivent les représentants du gouvernement ?

 - Ils devraient être ici dans une heure environ. Ils tenaient beaucoup à assister à votre départ et je n’ai pu m’y opposer…

 - Je n’y vois pas d’inconvénient s’ils ne me retardent pas trop. Tout est prêt de votre côté ? » demanda pour la forme l’historien en jetant un coup d’œil sur l’écran du moniteur principal devant lequel le physicien venait de prendre place.

« Bien sûr… Pas de souci de ce côté-là ! Vous arriverez bien à Nicomédie le 1er août de l’an 112 après Jésus Christ, comme vous le souhaitez. J’ajouterai… ici même !

 - Parfait. Je vais me changer avant que ne se pointent nos officiels ! » répondit Donato en désignant la tunique et les sandales posées sur un des fauteuils.

Jacques Liévin leva soudain la tête en fronçant les sourcils.

« Mais au fait… Ne m’avez-vous pas également parlé d’un grand incendie, à Nicomédie ? Il ne faudrait pas que se renouvelle votre fâcheuse expérience de Rome où vous vous êtes pratiquement retrouvé au milieu des ruines encore fumantes !

 - Non, non… Il y a bien eu un terrible incendie à Nicomédie, mais la catastrophe aurait eu lieu en 111, autrement dit environ un an avant mon arrivée prévue.

 - Et n’est-ce pas justement en 111 que Pline a débarqué là-bas pour y prendre son poste ?

 - Tout à fait. Constatant le désastre, il aurait même immédiatement demandé l’autorisation de mettre en place une équipe dédiée à la lutte contre ce fléau, ce que Trajan lui aurait refusé, arguant du danger potentiel représenté par toute organisation !

 - Quoi ? Trajan serait allé jusqu’à redouter l’existence d’une caserne de pompiers dans la capitale de la Bithynie ?

 - Ce qui nous ramène à notre précédente conversation ! En être là pour un empereur me fait subodorer des problèmes graves dans cette région… »

Jacques Liévin, incrédule, demeura un instant sans rien dire. Puis il désigna la tunique que Donato était en train d’enfiler.

« L’argent ? Vous en emmenez suffisamment ?

 - Une bourse pleine de sesterces, ne vous faites pas de bile ! Des monnaies très fidèlement reproduites sur le modèle de pièces authentiques prêtées par le musée de Naples.

 - Bien… Je me permets de vous rappeler les consignes : ne pas nous laisser plus de trois jours sans nouvelle ! Un petit mot griffonné ou gravé sur n’importe quel support fera l’affaire…

 - Promis, promis…

 - Et encore une fois : l’interférence spatiotemporelle ne durera que deux petites minutes, à quatre heures pile de l’après-midi, heure locale ! Vérifiez le réglage de votre chrono ! »

Donato s’exécuta tout en observant, fasciné, le défilement ininterrompu de la vertigineuse arborescence des univers qui se créaient en permanence pour fabriquer un multivers où toutes les options possibles devenaient quelque part réalité. Quelque part et pour quelqu’un…

« J’ai beau savoir  - et pour cause !  - que tout ça n’est que trop vrai, ça ressemble encore fichtrement à un rêve… » confessa-t-il pensivement. « À commencer par ce que vous m’avez décrit de votre ordinateur quantique !

 - Sans lequel rien n’aurait jamais été possible… Moi aussi, j’ai cru rêver, quand je lui ai fait pour la première fois factoriser un nombre astronomique « en deux temps trois mouvements » ! 

 - L’algorithme de Shor, 1 c’est ça ?

 - C’est bien ça… D’innombrables copies des mêmes instructions s’exécutant strictement en parallèle et qui m’ont permis de démontrer la réalité de ces mondes multiples auxquels Hugh Everett croyait dur comme fer ! »

Donato éprouva une espèce de vertige en tentant de se représenter ce soudain enrichissement du réel, ce jaillissement cosmique créé à partir de rien, comme par magie, juste en appuyant sur un bouton. Un nombre inimaginable d’univers pratiquement identiques à l’instant zéro, avec le même personnage penché sur son écran, brassant les mêmes pensées, dans le même labo, sur la même planète, dans la même galaxie. Identiques à une exception près : certaines données du calcul complexe s’effectuant sur ce fameux ordinateur…

S’appliquant à dompter l’appréhension qui le gagnait, il acheva d’attacher sa tunique, laça ses sandales, s’assura de la présence de sa bourse et de son chrono. Puis il s’approcha de l’espace d’interférence près duquel il se mit à faire les cent pas en attendant un peu nerveusement qu’arrivent les envoyés du gouvernement turc.

 

 

 

1Peter Shor démontra en 1994 qu’un calculateur quantique pouvait exécuter un algorithme capable de factoriser, en un temps record, un entier en un produit de deux nombres premiers, ce domaine de recherche ayant été ouvert dans les années 1980 par des pionniers comme Richard Feynman et David Deutsch.

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Un nouvel extrait de l'ouvrage à paraître de NIcole Graziosi "La fille aux yeux bandés"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

 

         Devenue mère, je commençai à ressentir ce qu’il pouvait y avoir d’étrange dans la relation avec les parents. La comparaison entre ce que je vivais avec mes enfants et ce que j’avais connu s’imposait à moi.

 

        La naissance de chacun me procura un bonheur suprême.

 

        L’attente de ma fille fut certes quelque peu perturbée par les malédictions de la mère. J’avais préféré me procurer le trousseau du bébé à Paris. Cela se passa un week-end. Elle avait insisté pour m’accompagner chez Prémaman où je fis tous les achats indispensables, scrupuleusement, selon la liste qui m’avait été remise par la clinique. Allait-elle offrir quelque babiole à petit enfant ? Que nenni ! Nous sortîmes toutes deux les bras chargés de paquets de volumes et formes différents. Nous attendions l’autobus près du Bon Marché. J’étais éperdue de joie.

 

        « Bien sûr tu es contente, mais dis-toi bien que ton pain noir il faudra quand même bien que tu le manges un jour ! »

       

        L’évocation du pain noir est arrivée fort à propos pour renforcer mes bien naturelles inquiétudes. Qui ne craint pas un accident à la naissance, qui ne craint pas que son enfant ne soit pas normalement constitué ?

 

        C’est depuis lors que chaque jour de ma vie, chaque minute, oserais-je dire chaque seconde est sous-tendue par la crainte de ce pain noir.

 

        Lorsque ma fille est née, après m’être assurée que tout allait bien, j’ai éclaté en sanglots. « Eh bien, vous avez un si beau bébé et vous n’êtes pas contente... » me dit le médecin qui ne semblait pas comprendre que l’on puisse, à ce stade de l’aventure, pleurer de bonheur.

 

        « Mais oui, elle a tout ! »

        « Pourquoi ne pleure-t-elle plus ? » m’étais-je soudain écriée craignant LA catastrophe.

        - Mais elle ne va pas pleurer tout le temps !

 

        J’étais émerveillée d’avoir pu réussir un si bel enfant. Quelle sensation de jouissance, quel accomplissement.

       

        Pour l’événement, les parents étaient venus. La mère avait décidé de rester pour s’occuper de mon mari tandis que j’étais à la clinique. Une fois par jour, elle venait me voir et regarder l’enfant.  « Mais c’est tout le portrait de ta grand-mère  ! » Bien entendu, il s’agissait de celle qui, selon elle, était si laide et à qui je ressemblais moi-même autant.

 

        Elle se plaignit du comportement de mon mari. « Je ne le vois jamais. Et quand par hasard il est là, il a toujours le nez plongé dans ses dossiers. Il ne se rend même pas compte que je suis là ! C’était bien la peine que je me dérange pour m’occuper de lui ! »

 

        Elle repartit la veille de ma sortie de clinique. J’appris tout naturellement les gestes d’une maman.

 

        Pour ce qui me concernait, de ce pain noir, je parvenais tant bien que mal à m’accommoder. Mais pour ce qui était de mes enfants, il en allait bien autrement.

 

        Combien de fois n’ai-je pas été désespérée par ses malversations, par ses cruautés si savamment concoctées pour leur faire mal. Combien de fois n’ai-je pas imploré le ciel de me venir en aide ...

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Un nouvel extrait de l'ouvrage à paraître signé Nicole Graziosi "La fille aux yeux bandés"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

 « La fille aux yeux bandés » est sur le point de paraître !

 

Nicole Graziosi nous en a récemment présenté deux extraits

« déconcertants », « qui glacent les sangs », « ne sont pas anodins » ou éveillent des curiosités. En voici deux autres au ton légèrement différent ...

 

        Seule la mère, une unique fois, vint me voir à Bruxelles. Elle resta deux jours chez moi. Elle vint me chercher le soir au bureau où, sur le pas de  la  porte,  je  lui présentai mon  germanique  supérieur  hiérarchique.

 « J’espère qu’elle ne vous fait pas trop enrager ! » lui lança-t-elle avec son plus beau sourire. Ne connaissant ni le mot ni l’expression, il se tourna vers l’huissier de service, et lui demanda de traduire dans leur langue maternelle commune : Qu’est-ce que c’est « enragé ? » Malheureusement pour moi, l’huissier ne connaissait que l’acception zoologique du terme. Le supérieur devint écarlate. « Qui est enragé, Madame, qui est enragé ? » Sans doute croyait-il que j’avais fait part à la mère  de  ses  demandes  réitérées  et insistantes de rapprochement. Sans doute croyait-il que ses manoeuvres pour me faire congédier pour incapacité, - j’étais en effet dans l’incapacité de donner suite à ses insistants désirs - lui avait été dévoilées ...

        Je devais faire face à une obstruction vengeresse de tous les instants : taper sur deux claviers différents n’est pas tâche facile lorsqu’importe le rendement, a fortiori s’agissant de langues étrangères. Ne pouvoir m’absenter du bureau une minute sans devoir rendre des comptes ou subir des reproches.

        - Je n’ai pas encore fait ce travail ? Aber wo bleibt es ?

        - Je l’ai déposé sur votre chaise, Mademoiselle, puisque vous n’étiez pas à votre place.

        - Oh ! Je suis désolée. Si vous l’aviez mis sur mon bureau, il ne m’aurait pas échappé... je ne m’assieds jamais sur mon bureau !

 

        M’entendre dire « Si vous voulez continuer à travailler ici, cessez de faire votre chignon, laissez vos cheveux libres sur vos épaules ». Devoir  rester  tard  le  soir,  alors que bureaux et couloirs sont désertés. « Non merci, il ne faut pas me raccompagner ».  « Non merci, un petit verre ne me tente pas ».

        Ce manque de docilité, assez rare dans ce contexte, faillit me coûter ma brillante situation. Le monsieur n’avait pas l’habitude que l’on résiste à son charme teutonique.

 

        Ce fut grâce à l’intervention de quelques personnes honnêtes que je dus de n'être pas congédiée. On m’affecta à un autre service.

 

        Lors d’un de mes brefs séjours chez les parents, il se passa un incident qui eut dû me faire comprendre ce que, le plus naturellement du monde, je ne voyais pas. Le père se mit en colère parce que je lisais L’Express. J’en parlai à la mère qui, à son tour, se mit en grande excitation et me dit « Mais enfin quand est-ce que tu vas nous foutre le camp d’ici une bonne fois pour toutes ! »

 

        Je montai voir le père dans le bureau qu’il venait de se faire aménager au second étage et où il s’était réfugié et lui demandai ce qui se passait.

        « Je ne comprends pas ... Qu’est-ce qui vous arrive ? Mais enfin qu’est-ce que j’ai fait ? »

        « Fous le camp » fut sa seule réponse.

 

        Le geste du bras tendu, index pointé en direction de la porte soulignait l’irrévocable injonction. Il m’apparut évident qu’un tel consensus ne laissait aucune place à mon besoin de justifications.

 

        Grand-Mère à qui je m’adressai en dernier ressort se mit à pleurer, m’attira vers elle, m’embrassa, ne dit rien.

 

        Je repartis vers ce que, dorénavant, je devais bien considérer comme ma seule et vraie vie.

 

 

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"Poésies en gouttelettes"... Une présentation de son recueil à paraître signée Antonia Iliescu

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Ça y est ! L’exemplaire-teste de mon ouvrage Poésies en gouttelettes – Épigrammes est en route. En avant-première je vous présente la couverture et trois épigrammes :
 

(Thème : Les lois de la physique)
Cosmique

Nombres, lois et théorèmes

Font peut-être l’Univers ;

Seulement s’il était poème

Il serait un Multivers.

 

(Thème : Vieillesse)

Projets à 90 ans

- Quel projet de vie avez-vous ?

(Demande un journaliste à une mamie).

- Manger et boire, mais avant tout,

Ne pas mourir ; c’est mon projet de vie.

 

(Thème : Nature)
Vie saine

Y’a plus de guerres, ni génocides

Soyez heureux, mangez, buvez !

Je lève la coupe aux pesticides :

Tchin-tchin ! À votre santé !

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